4.3Lutter contre le changement climatique /DPEF/

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Le Groupe reconnaît l’importance et l’urgence de la lutte contre le changement climatique ; il est conscient des enjeux de son secteur en matière de transition énergétique. En effet, le secteur pétrolier et gazier joue un rôle clé en matière d’accès à l’énergie. Celui-ci est indispensable pour répondre aux besoins essentiels des populations (se déplacer, se chauffer, se maintenir au frais, s’éclairer, cuisiner) et accompagner leur développement. Or, aujourd’hui encore, dans beaucoup de régions où Rubis opère, et notamment en Afrique, une grande partie de la population est dépourvue d’accès à l’énergie.

 

L’évolution des attentes de la société et la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial conduisent donc le Groupe à trouver un juste équilibre en tenant compte :

  • d’une part, de la nécessité de contribuer à la lutte contre le changement climatique en réduisant les émissions de CO2 liées à ses activités ; et
  • d’autre part, des attentes de ceux qui souhaitent avoir accès à une énergie abordable et fiable, pour répondre à leurs besoins essentiels, et des impacts socio-économiques de la transition énergétique. Rubis a donc un rôle à jouer afin que cette transition soit la plus juste.

La feuille de route RSE Think Tomorrow 2022-2025 publiée en septembre 2021 par le Groupe inclut les objectifs climat du Groupe (cf. section 4.3.4).

Le plan de cette section suit les recommandations de la Task-force on Climate-related Finance Disclosure (TCFD) (cf. table de correspondance à la fin de la présente section, 4.3.5).

4.3.1Gouvernance

Rôle du management

Rubis a mis en place une gouvernance structurée, impliquant tous les niveaux du management, pour veiller à ce que les enjeux climatiques soient pleinement intégrés dans la stratégie du Groupe.

Un poste de Directrice Générale Déléguée en charge des Nouvelles Énergies, de la RSE et de la Communication a été créé au niveau de Rubis SCA. Elle porte ces sujets au niveau du Comité de Direction du Groupe dont elle est membre.

Elle préside également le Comité Climat, qui s’est réuni quatre fois en 2021. Ce Comité est composé de la Directrice RSE & Conformité de Rubis, de la Direction Générale et des Directeurs Financier, RSE, HSE et Risques-Ressources de Rubis Énergie (premier contributeur du Bilan Carbone® du Groupe), ainsi que d’un représentant de la JV Rubis Terminal. L’équipe Climat & Énergies Nouvelles de Rubis Énergie, créée en 2020, alimente le Comité Climat et coordonne les efforts opérationnels menés par toutes les filiales du Groupe. Le rôle de ce Comité consiste à :

  • suivre le plan d’action climat, articulé autour des trois piliers « mesurer, réduire, contribuer à la neutralité carbone » ;
  • suivre l’évolution de l’empreinte carbone et les pistes de réduction ; et
  • proposer des solutions de transition vers une croissance bas carbone dans la distribution des produits énergétiques.

Les principaux acteurs de cette transition sont initiés aux techniques de la comptabilité carbone et aux enjeux climatiques. Par exemple, en octobre 2021, les dirigeants et certaines fonctions clés de Rubis Énergie ont participé à une formation climat organisée par l’IFP Énergies Nouvelles.

Suivi par le Conseil de Surveillance

Le suivi de la stratégie et de la performance Climat du Groupe est assuré par le Conseil de Surveillance de Rubis SCA. Dans le cadre de ses travaux, le Conseil de Surveillance s’appuie sur son Comité spécialisé, le Comité des Risques. Celui-ci a examiné, lors de ses réunions de mars et septembre 2021, les enjeux climatiques actuels pour le Groupe, incluant une revue de la présentation du risque climat dans les facteurs de risque publiés par le Groupe, la présentation de l’objectif de réduction des émissions de CO2 ainsi qu’un point d’avancement sur les travaux réalisés en matière de taxonomie européenne sur les objectifs « adaptation au changement climatique » et « atténuation du changement climatique ». Le Conseil de Surveillance a également été plus particulièrement informé de la stratégie de Rubis en matière de développement dans les énergies renouvelables (prise de participation dans HDF Energy, acquisition de Photosol) et du lancement d’une mission d’évaluation des mesures de décarbonation des activités initié courant 2021.

L’importance accordée par le Groupe aux questions climatiques se reflète, entre autres, dans l’inclusion depuis l’exercice 2019 d’un critère de performance en matière d’efficacité énergétique pour l’attribution de la rémunération variable annuelle de la Gérance. Ce critère est basé sur l’atteinte d’objectifs d’amélioration de l’intensité carbone (efficacité opérationnelle) des activités de Distribution et de Support & Services (Rubis Énergie). L’atteinte de ce critère est vérifiée chaque année par le Comité des Rémunérations et des Nominations du Groupe et soumis à l’approbation de l’Assemblée Générale Annuelle des actionnaires.

4.3.2Stratégie

Aujourd’hui, Rubis s’engage en intégrant davantage les enjeux de transition énergétique dans sa stratégie. Si de nombreuses pistes sont à explorer, d’importants défis technologiques, sociétaux et économiques restent à relever pour faire diminuer la part des énergies fossiles dans le mix énergétique et proposer des énergies moins carbonées accessibles à tous. Afin que ces solutions fonctionnent et soient source de progrès, elles doivent être adaptées aux spécificités de chacun de nos territoires. Enfin, pour être durable, la croissance doit aussi être inclusive. Il est donc indispensable que les politiques mises en œuvre pour impulser une transition vers une économie à faibles émissions et résiliente au changement climatique aient des effets bénéfiques sur le plan social.

Dans ce contexte, afin d’avancer concrètement vers cette croissance moins dépendante des énergies fossiles, Rubis a identifié comme axes principaux de sa stratégie climat :

  • la décarbonation de ses activités historiques (émissions liées aux opérations) : l’objectif de réduction de 20 % des émissions carbone des opérations d’ici 2030 (année de référence 2019, scopes 1 et 2, périmètre Rubis Énergie représentant au 31 décembre 2021 100 % du chiffre d’affaires consolidé du Groupe) a été rehaussé à - 30 % sur la base d’une étude approfondie conduite sur les leviers de décarbonation ;
  • la diversification des activités de Distribution (intensité carbone des produits vendus) autour de trois thèmes : mobilité, offre biocarburants et offre de solutions hybrides ;
  • le développement de nouvelles activités dans les énergies renouvelables : en 2021, le Groupe a acquis une participation de 18,5 % dans HDF Energy (hydrogène-électricité) et annoncé l’acquisition de Photosol (producteur d’énergie photovoltaïque). Rubis entend poursuivre ces développements et a annoncé la création d’une nouvelle branche d’activités dédiée aux énergies renouvelables ou bas carbone.

Ces axes stratégiques sont développés dans la section 4.3.3.2.

L’adaptation du Groupe, par la réduction de l’empreinte carbone de ses activités et la diversification de son offre, est un facteur clé pour poursuivre une croissance durable et répondre aux risques climat (évolutions réglementaires telles que la mise en place de taxes carbone, risques physiques liés aux effets du changement climatique, etc.).

Les enjeux climatiques présentent des opportunités de développement de nouvelles offres et produits pour Rubis Énergie et pour la JV Rubis Terminal afin d’accompagner la transition énergétique en s’adaptant aux besoins et réalités de chaque géographie où le Groupe est implanté. En effet, conformément aux accords internationaux sur le climat, incluant l‘Accord de Paris de 2015, si la lutte contre le changement climatique est un enjeu mondial et relève d’une responsabilité commune, les enjeux de transition sont distincts selon les zones géographiques.

Dès à présent, Rubis participe directement à l’innovation et au déploiement de solutions bas carbone (diesel de synthèse, hydrogène vert, captage de CO2 par les algues, puits carbone biologique) tout en développant la formation et l’emploi, en améliorant l’empreinte environnementale locale et globale.

Pour accompagner la prise de décision d’investissement, Rubis travaille actuellement sur l’élaboration d’une méthodologie pour définir un prix interne du carbone (objectif de mise en œuvre en 2023 dans l’ensemble des filiales du périmètre Rubis Énergie).

La feuille de route RSE Think Tomorrow 2022-2025 du Groupe publiée en septembre 2021 inclut les objectifs climat du Groupe (cf. section 4.3.4).

À ce stade, Rubis n’a pas pris l’engagement d’atteindre la neutralité carbone. En effet, l’atteinte de cet objectif nécessiterait aujourd’hui de recourir massivement à des mesures de contribution à la neutralité carbone planétaire (compensation). Si Rubis n’exclut pas le recours mesuré à de telles actions ponctuelles dans des contextes bien déterminés afin de contribuer à l’objectif de neutralité carbone planétaire, il ne souhaite pas fonder sa stratégie climat sur ce mécanisme. Le Groupe veille avant tout à mettre en œuvre des mesures de réduction de ses émissions et de diversification de ses activités. Les quelques projets de contribution à la neutralité carbone planétaire (compensation) mis en œuvre sont sélectionnés avec le plus grand soin, notamment en tenant compte de leurs co-bénéfices, afin qu’ils s’inscrivent dans la démarche RSE globale du Groupe.

4.3.3Gestion des risques

4.3.3.1Description des risques

Les enjeux climatiques sont intégrés aux processus d’analyse des risques du Groupe, en particulier dans les travaux de cartographie des risques qui contiennent une rubrique dédiée. Ainsi, chaque business unit évalue chaque année son exposition aux risques climat.

Les risques climat auxquels Rubis est exposé, et plus particulièrement Rubis Énergie, sont présentés plus en détail dans un facteur de risques dédié dans le chapitre 3, section 3.1.2.2 et sont regroupés en deux grandes catégories : le risque physique (vulnérabilité des installations aux aléas naturels, impact des variations de températures sur les ventes de produits dans les zones les plus exposées, notamment en Europe) et le risque de transition (évolution de l’environnement réglementaire, en particulier en Europe avec le programme Fit for 55 de l’Union européenne ; attentes des parties prenantes). Il est à noter que 25 % des émissions sont liées aux business units des pays de l’UE (30 % des scopes 1 et 2 et 24 % des émissions liées aux volumes de produits vendus) où les réglementations en matière de transition énergétique sont les plus avancées.

Ces risques sont également décrits dans la réponse du Groupe au questionnaire Climate Change 2021 du CDP accessible sur le site du CDP.

Le risque climat n’a pas la même matérialité pour Rubis Énergie et pour la JV Rubis Terminal du fait de la nature différente de leurs activités. Bien que présente uniquement en Europe, la JV Rubis Terminal a pour activité principale de mettre à disposition des capacités de stockage de produits liquides pour des tiers (carburants et combustibles mais aussi biocarburants, produits chimiques, produits agroalimentaires) et distribue, de façon anecdotique, de faibles volumes de carburants et combustibles.

Afin de renforcer la prise en compte des risques climatiques dans son processus décisionnel, Rubis travaille actuellement sur l’élaboration d’une méthodologie de définition d’un prix interne du carbone (objectif d’utilisation en 2023 dans l’ensemble des filiales du périmètre Rubis Énergie). Cet outil permettra au management de mieux intégrer les risques et enjeux climatiques des projets d’investissements (croissance externe ou organique) qui lui seront présentés.

4.3.3.2Mesures de gestion de l’empreinte carbone

Les actions opérationnelles menées par le Groupe pour maîtriser et réduire l’empreinte carbone liée à ses activités et ainsi renforcer sa résilience climatique visent à :

  • améliorer l’efficacité énergétique de ses opérations ;
  • diversifier les activités de Distribution ;
  • développer de nouvelles activités dans les énergies renouvelables ou bas carbone.

Ces actions ne sauraient être complètes sans agir sur la demande, en mettant en œuvre des mesures d’accompagnement et de sensibilisation de la clientèle pour réduire leurs émissions en consommant mieux et moins.

Améliorer l’efficacité énergétique de nos opérations

Des efforts importants sont menés au quotidien par le Groupe pour réduire les consommations énergétiques de ses activités industrielles, optimiser les charges d’exploitation et réduire l’impact des activités sur le changement climatique. Les sites industriels les plus consommateurs d’énergie font l’objet d’attentions particulières. Les consommations d’énergie ayant par ailleurs pour corollaire des rejets dans l’air autres que les gaz à effet de serre, certaines des mesures décrites ci-après visent également à réduire les émissions polluantes abordées dans la section 4.2.2.2.

En 2021, Rubis Énergie a conduit une étude complète, avec le support d’un cabinet spécialisé, afin de préciser la trajectoire de décarbonation de CO2 des scopes 1, 2 et 3A (hors produits vendus). Les résultats complets de cette étude seront connus au cours du premier semestre 2022. Un objectif plus ambitieux de réduction des émissions d’opération (scopes 1 et 2) a d’ores et déjà été confirmé par le Groupe : - 30 % en 2030 (année de référence 2019, périmètre Rubis Énergie, à périmètre constant) vs un objectif de - 20 % initialement annoncé. Un objectif complémentaire portant sur le scope 3A (hors produits vendus) sera défini en 2022. Rubis inscrit ainsi sa trajectoire de décarbonation dans un scénario well below 2 °C.

Rubis Énergie

Les actions de réduction des consommations énergétiques sont mises en œuvre ou engagées sur les principales sources d’émissions carbone (cf. détail complet des émissions carbone en section 4.3.4.2), à savoir :

  • le transport maritime des produits distribués, soit 135 kt représentant 36 % des émissions de CO2 du bilan complet hors produits vendus de Rubis Énergie ;
  • les consommations énergétiques des installations industrielles de Rubis Énergie, soit 71 kt représentant 19 % des émissions de CO2 du bilan complet hors produits vendus de Rubis Énergie. 76 % de ces émissions proviennent de la raffinerie SARA (54 kt en part du Groupe), une activité de transformation industrielle nécessitant la consommation d’énergie pour sa réalisation ; et
  • dans une moindre mesure, le transport terrestre de ses produits, soit 72 kt représentant 19 % des émissions de CO2 du bilan complet hors produits vendus de Rubis Énergie.
Exemples d’actions

Des actions relatives aux navires du Groupe, telles que l’optimisation des trajets, les contrôles et surveillance du chauffage du bitume pour réduire la consommation des soutes, etc. Afin de continuer cette trajectoire de réduction, les filiales mènent actuellement des études pour envisager la possibilité d’intégrer les biocarburants dans les soutes utilisées. En outre, Rubis Énergie a adhéré en 2021 à l’initiative Sea Cargo Charter dont le but est d’établir un socle commun de transparence des données de transport vrac maritime. Enfin, Rubis Énergie a fait l’acquisition d’un lot de diesel de synthèse HVO dans le but de tester en 2022 l’usage croissant de ce produit dans sa flotte maritime caribéenne.

  • Le remplacement de quatre fours dans la raffinerie. Il est attendu que ce changement entraîne une baisse de 8 à 10 % de la consommation de combustible de ces fours (correspondant à environ 4 500 tCO2/an). En parallèle, SARA mène une étude qui précisera les potentielles pistes de réduction d’émissions complémentaires.
  • Des actions d’économies d’énergie dans les stations-service, comme le remplacement des éclairages des pistes par des LED ou la solarisation de stations au Kenya et dans les Caraïbes par l’installation de panneaux photovoltaïques permettant de réduire les achats d’électricité mais également d’améliorer la fiabilité de l’accès à l’électricité.
  • La solarisation des dépôts et des locaux administratifs lorsque c’est possible. La Covid a retardé ces premières installations. En 2021, la filiale FSCI (îles anglo-normandes) est la première filiale à avoir solarisé (avec stockage d’énergie) son site de Jersey.
  • Des actions relatives au transport terrestre : progressivement, des solutions de transport terrestre moins carbonées sont testées dans les différentes géographies du Groupe. Un premier test de camion fonctionnant au GNL a été réalisé au Portugal. Le transport terrestre de plusieurs filiales a bénéficié de l’utilisation de HVO (dans les îles anglo-normandes et à La Réunion). En outre, des opérations d’optimisation des livraisons et la formation des chauffeurs à l’écoconduite seront généralisées avec le concours des sociétés de transport réalisant ces prestations.
JV Rubis Terminal

Les consommations énergétiques des installations industrielles de la JV Rubis Terminal, représentent 15,1  kt (scopes 1 et 2 du bilan complet de la JV Rubis Terminal) en 2021. Elles sont dues à l’utilisation de chaudières pour maintenir à température certains produits nécessitant un stockage au chaud.

Exemple d’actions
Réduction des consommations d’énergies des systèmes de chauffe

Dans le cadre des programmes de modernisation, les chaudières des sites de Rubis Terminal sont remplacées par des systèmes de pompes à chaleur ou des systèmes mixtes (pompes à chaleur et chaudière) ou, lorsque les conditions locales le permettent, par des systèmes de chauffe plus écologiques (géothermie par exemple).

Diversification de nos activités historiques
Rubis Énergie

En ligne avec son ADN, le Groupe privilégie une approche décentralisée pour identifier des solutions adaptées aux spécificités de chaque contexte local (climatologie, parc automobile, etc.). Ces projets sont développés autour des trois thématiques suivantes :

  • l’offre de solutions hybrides : solarisation d’installations, avec ou sans stockage, en complément de l’usage d’autres sources d’énergie ;
  • l’offre de biocarburants ; et
  • la mobilité (par exemple, bornes de recharge de véhicules électriques).

Des projets de diversification des activités et de commercialisation de carburants au cycle de vie moins carboné ont été d’ores et déjà engagés par certaines filiales.

Commercialisation du biodiesel HVO

La filiale de Distribution de Rubis Énergie opérant dans les îles anglo-normandes (FSCI) s’est lancée en 2019 dans un projet de commercialisation de biocarburant pour les véhicules terrestres. Le HVO (Hydrotreated Vegetable Oil) est un diesel de synthèse, conforme à la directive européenne énergies renouvelables. Ce biocarburant est produit à partir de matières premières végétales, résiduelles ou de déchets. Il a la même structure chimique qu’un carburant standard mais est non fossile et permet une réduction des émissions carbonées d’au moins 50 %. Il peut être utilisé dans la plupart des moteurs diesel sans modification préalable, ce qui permet de tirer le plein potentiel de ses qualités environnementales.

L’objectif est d’étendre cette pratique dans d’autres filiales du Groupe lorsque l’accès au produit est possible.

Production d’énergies renouvelables à la raffinerie de la Martinique

SARA a choisi de capitaliser sur les atouts de sa géographie et de son processus industriel pour diversifier ses activités dans le domaine des énergies renouvelables.

Véritable laboratoire dans le domaine de la transition énergétique, SARA développe depuis plusieurs années des projets de valorisation de l’hydrogène produit par ses activités en électricité verte (ClearGen) et de centrale photovoltaïque alimentant en électricité verte environ 3 000 Martiniquais. SARA poursuit activement sa mission dans la lutte contre le changement climatique par de nouveaux projets, notamment Hydrane de Guyane. Il s’agit d’un projet de méthanisation de la biomasse aquatique locale cultivée à cet effet. Le biogaz produit sera utilisé comme carburant spatial (futur lanceur Ariane) et/ou en production d’électricité. L’ambition est de faire de ce projet un puits carbone biologique à énergie positive. SARA a également initié un projet de production d’hydrogène vert pour un usage de mobilité en Guadeloupe (Hydrogen Green Island). Ce projet consiste à produire de l’hydrogène renouvelable par électrolyse de l’eau, alimentée en électricité photovoltaïque. Il a été dimensionné pour la Guadeloupe, avec pour objectif de produire de l’hydrogène mobilité pour une flotte de bus.

JV Rubis Terminal

La JV Rubis Terminal diversifie progressivement ses activités en développant le mix de produits stockés dans ses terminaux.

En 2021, les carburants et combustibles d’origine fossile représentaient 48 % des recettes des produits stockés (vs 60 % en 2020). D’autres produits liquides, tels que des biocarburants, produits chimiques, engrais, oléagineux ou mélasses, sont également stockés et représentent 52 % du chiffre d’affaires de la JV (vs 40 % en 2020).

Projet de stockage de GNL

Elengy et la JV Rubis Terminal ont signé un accord de coopération pour lancer des études pour la mise en place d’un stockage de GNL sur le terminal de Reichstett (Bas-Rhin). L’objectif est de répondre aux besoins en GNL de détail du centre-ouest de l’Europe pour le transport routier, fluvial et l’industrie.

Développement de nouvelles activités dans les énergies renouvelables

En juin 2021, Rubis a entamé sa diversification vers des énergies moins carbonées à travers sa prise de participation et sa collaboration industrielle avec HDF Energy, pionnier mondial de l’hydrogène-électricité produisant de l’électricité en continu ou à la demande à base d’énergies renouvelables (éolien ou solaire) associées à des piles à combustible de forte puissance. Depuis 2017, Rubis collabore avec HDF Energy sur le projet Centrale Électrique de l’Ouest Guyanais (CEOG) dont SARA détient 30 %. Il s’agit d’une centrale innovante, constituée de panneaux photovoltaïques, de batteries et d’un stockage hydrogène produit à l’aide d’électrolyseurs. Elle permettra, à compter de sa mise en service prévue mi-2024, de fournir l’équivalent de 10 000 foyers en électricité stable, garantie et non polluante. Un projet similaire a été lancé à la Barbade.

En décembre 2021, Rubis a annoncé l’acquisition de Photosol France lui permettant d’accélérer la transition vers les énergies renouvelables et la décarbonation. Avec une capacité de 313 MW en opération et 101 MW en construction, Photosol France est l’un des principaux développeurs indépendants d’électricité renouvelable en France, avec l’objectif d’atteindre plus de 1 GW de capacité installée en 2025 et l’ambition de détenir et d’exploiter un minimum de 2,5 GW de capacité installée d’ici 2030. L'acquisition a été finalisée le 14 avril 2022.

Ces activités seront regroupées au sein d’une nouvelle division en cours de création. Elle sera dédiée au développement des énergies renouvelables ou bas carbone, aux côtés des activités historiques de Support & Services et de Distribution de Rubis Énergie, ainsi que du Stockage opéré par la JV Rubis Terminal. À moyen terme, elle devrait représenter 25 % du résultat brut d’exploitation du Groupe.

Actions à destination des consommateurs

Conscient que l’utilisation par ses clients des produits distribués génère des émissions de CO2, Rubis Énergie mène des actions à destination des consommateurs afin de les inciter à mieux consommer ces produits dans leur vie quotidienne.

Depuis de nombreuses années, des actions à destination des clients, professionnels ou particuliers, sont réalisées :

  • accompagnement des consommateurs dans des programmes d’économies d’énergie, notamment via des missions d’information et de sensibilisation sur les habitudes de consommation énergétique auprès des consommateurs ;
  • promotion de l’utilisation des gaz liquéfiés, une énergie de transition : les gaz liquéfiés s’inscrivent dans la transition énergétique, en particulier dans les pays émergents où une partie importante de la population se trouve dans une situation de précarité énergétique. Leurs caractéristiques permettent de répondre aux préoccupations d’accès à l’énergie en préservant de la déforestation massive par le remplacement du charbon de bois. Une vingtaine de filiales de Rubis Énergie sont positionnées sur le marché de la distribution de gaz liquéfiés (conditionné et vrac) et incitent à leur utilisation, en remplacement d’énergies plus émettrices de CO2, telles que le fioul pour le chauffage et le bois ou le charbon de bois pour la cuisine. En 2021, les gaz liquéfiés ont représenté près de 23 % des volumes de produits vendus par Rubis Énergie.
Madagascar : donner accès à des bouteilles plus petites

À Madagascar, plus de 97 % des ménages dépendent encore du bois de chauffe et du charbon de bois pour l’énergie de cuisson. Pour remédier à la déforestation massive, l’État malgache a identifié différentes actions, dont le recours à des énergies alternatives.

Vitogaz Madagascar s’intègre dans cette politique énergétique, en promouvant l’utilisation des gaz liquéfiés en bouteilles et en facilitant l’accès des ménages à ce produit. L’extension des points de vente de gaz au détail à Madagascar a permis de lever une des barrières à l’achat de bouteilles de gaz liquéfiés. Dans la poursuite des opérations précédentes, Vitogaz Madagascar a distribué plus de 10 500 kits Fatapera (réchaud se fixant sur la bouteille de gaz afin de cuisiner).

Par ailleurs, Vitogaz France, Vitogas España et Vitogaz Switzerland poursuivent la promotion de l’utilisation du gaz liquéfié en tant que carburant. Un véhicule roulant au GPL émet jusqu’à 20 % de CO2 en moins par rapport à un véhicule essence et pratiquement aucun polluant (particules, oxyde de soufre SO2 ou oxyde d’azote NOx) (cf. encadré sur les émissions polluantes en section 4.2.2.2).

Dans les îles anglo-normandes, la filiale de Rubis Énergie promeut les performances environnementales du HVO auprès de clients professionnels et particuliers.

Afin de poursuivre et de renforcer ces actions, un objectif a été intégré dans la feuille de route RSE Think Tomorrow 2022-2025 : à partir de 2022, chaque filiale devra organiser au moins une opération de sensibilisation des consommateurs par an.

Les données quantitatives relatives aux émissions de CO2 liées à l’utilisation par les clients de produits vendus par le Groupe sont publiées dans le tableau « émissions de gaz à effet de serre » figurant en section 4.3.4.2.

4.3.4Objectifs et indicateurs

Afin d’agir sur ces risques et de définir sa trajectoire de transition, Rubis suit la démarche « mesurer, réduire, contribuer à la neutralité planétaire ». Pour évaluer au mieux son empreinte carbone, le Groupe réalise depuis 2019 l’évaluation complète des émissions de gaz à effet de serre de ses activités, incluant celles de la JV Rubis Terminal, et de ses produits vendus, afin d’identifier les leviers les plus efficaces dont il dispose pour la réduire. Ce bilan a été initialement réalisé conformément à la méthodologie conçue par l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), fondée sur les préconisations de la norme ISO 14064-1 (se reporter à la note méthodologique en section 4.6.1.1 pour plus de détails sur le périmètre de reporting) et a été réalisé la première année avec le support d’un cabinet certifié par l’Ademe qui a formé les équipes de Rubis à la comptabilité carbone. En 2021, le Groupe a réévalué ses émissions de gaz à effet de serre dans le strict respect du GHG Protocol. L’affinement de la méthodologie a conduit le Groupe à réviser les résultats de l’année 2019, servant de référence pour la fixation des objectifs de réduction des émissions de CO2 du Groupe. Les modifications apportées sont décrites dans les notes sous le tableau des émissions.

Les émissions de gaz à effet de serre sont comptabilisées sur trois périmètres ou « scopes » :

  • scope 1 : les émissions directes provenant des installations fixes ou mobiles situées à l’intérieur du périmètre organisationnel de l’entreprise ;
  • scope 2 : les émissions indirectes liées à la production d’électricité, de chaleur et de froid consommés ;
  • scope 3 : les autres émissions indirectes générées par les activités des tiers en amont et en aval de celles de l’entreprise.

Il est à noter que l’impact du Groupe sur les gaz à effet de serre est limité à l’impact carbone, étant donné que les émissions de gaz à effet de serre autres que le CO2 ne sont pas significatives, voire inexistantes. En effet, contrairement à d’autres acteurs du secteur pétro-gazier, Rubis n’a pas d’activités extractives, qui sont sources d’émissions de méthane.

4.3.4.1Objectifs climat

Le Groupe définit progressivement et méthodiquement ses objectifs de réduction des émissions de CO2. À terme, l’objectif est de réduire l’empreinte carbone de l’ensemble de ses scopes.

Rubis Énergie a élaboré un plan d’action afin de réduire ses émissions de CO2. Sa conception repose sur une large consultation des filiales ainsi que des directions fonctionnelles, avec l’appui de consultants spécialisés dans chacun de ses métiers clés (transport terrestre, maritime, raffinage, gestion de sites de stockage). Sur la base de ce plan d’actions consolidé et défini sur la période 2019-2030, des objectifs de réduction des émissions sont progressivement définis, de manière méthodique. Ils ont été communiqués dans la feuille de route RSE Think Tomorrow 2022-2025 publiée en septembre 2021.

Rubis Énergie
Réduire les émissions de CO2 de nos opérations

Réduction de 30 % d’ici 2030 des émissions des scopes 1 et 2 (périmètre Rubis Énergie, année de référence 2019, à périmètre constant)

Les leviers identifiés pour atteindre cet objectif reposent à la fois sur des initiatives de Rubis Énergie et de ses filiales mais également sur des avancées technologiques et réglementaires.

En 2022, cet objectif sera complété par un objectif portant sur le scope 3A (i.e. hors produits vendus)

Les leviers identifiés pour atteindre cet objectif portent notamment sur les flottes de véhicules et navires utilisés pour le transport des produits importés et/ou vendus et, dans une moindre mesure, les bonnes pratiques d’écoconduite.

Réduire l’intensité carbone de nos produits

En 2022, fixation d’un objectif de réduction de l’intensité carbone des produits (périmètre à définir).

Sensibiliser nos clients

À partir de 2022, organisation d’au moins une opération de sensibilisation des consommateurs par business unit et par an.

JV Rubis Terminal

La JV Rubis Terminal finalise la définition de ses objectifs à horizon 2025 et 2030 qui seront exprimés en intensité carbone (kg de CO2 rapportés au throughput out (i.e. par tonne de produit entrée dans les terminaux de la JV), selon le type de dépôt (cf. valeurs déclarées pour 2021 en section 4.3.4.2).

Afin de partager ses efforts et dans un souci de transparence, le Groupe a répondu au questionnaire Climate Change 2021 du CDP portant sur l’exercice 2020 et a obtenu la note B. En obtenant cette note, Rubis fait partie des 25 % d’entreprises du secteur pétrole et gaz qui ont obtenu une note B ou supérieure. Des progrès restent notamment à faire sur l’analyse des scénarios de risques et sur la définition d’une trajectoire dans un scénario well below 2 °C, qui sera finalisée au cours de l’exercice 2022.

4.3.4.2Émissions de gaz à effet de serre

(en kt eqCO2)

2021

2020

2019

Scope 1 (1) Émissions directes de gaz à effet de serre

Distribution

36

31

28

Support & Services (raffinage/shipping)

153

171 (2)

198 (2)

Total scope 1 Distribution/Support & Services

189

202

226

JV Rubis Terminal – part du Groupe (3)

10,8

10

NA

Scope 2 (1) Émissions indirectes liées à la consommation d’énergie des sites

Distribution

5,7

5,5 (4)

4,6 (5)

Support & Services

5,6

1,8

1,4

Total scope 2 Distribution/Support & Services

11,3

7,3

6

JV Rubis Terminal – part du Groupe (3)

4,7

3

NA

Total scopes 1 et 2 Distribution/Support & Services

200,3

209,5

232,3

Total scopes 1 et 2 part du Groupe

215,8

222,5

NA

Scope 3 (1) Autres émissions indirectes

Distribution/Support & Services

13 024 (6)

12 319 (7) (8)

13 719 (7) (8)

  • Dont utilisation par les clients des produits vendus pour usage final (8)

12 841

12 238

13 580

JV Rubis Terminal – part du Groupe (3)

561

355

NA

Total scope 3 part du Groupe

13 585

12 760

NA

(1) Cf. détail des postes calculés pour chacun des scopes 1, 2 et 3 dans la note méthodologique, section 4.6.3.

(2) Retraitement dû à un changement de méthodologie : les émissions liées au shipping de La Réunion (SRPP) ont été déplacées en scope 3 fret marin à 25 % afin d’être en conformité avec les recommandations du GHG Protocol.

(3) Part tenant compte de la détention capitalistique du Groupe, soit 55 %.

(4) Retraitement dû à une erreur matérielle.

(5) Retraitement dû à des erreurs matérielles (erreurs de facteurs d’émissions pris en compte et de remontées de données).

(6) Retraitement dû à des changements de méthode : l’amortissement des navires appartenant à Rubis Énergie est pris en compte entièrement dans l’année de construction. Les émissions liées aux navires en time-charter sont réparties tous les ans selon l’usage. La méthode de ventilation des achats de biens et services a été modifiée en 2021 et appliquée rétroactivement à 2020 et 2019 afin de mieux refléter les différents types d’achats des filiales.

(7) Les émissions liées à la construction du navire Bahama Blue ont été déplacées de 2020 à 2019 (prise en compte à tort en 2020).

(8) Retraitement dû à l’ajout des ventes de bitume désormais considéré comme contributeur à la suite de la publication d’un facteur d’émission établi par l’association Eurobitume en 2020.

Répartition globale des scopes 1, 2 et 3
(hors JV Rubis Terminal)
RUB2021_URD_FR_F008_HD.png

 

Répartition des scopes 1, 2 et 3 hors émissions liées à l’utilisation des produits vendus
(hors JV Rubis Terminal)
RUB2021_URD_FR_F009_HD.png

 

De manière générale, les énergies consommées par les installations industrielles du Groupe (électricité, vapeur, combustibles) participent au bon fonctionnement des installations industrielles au quotidien, incluant les équipements de sécurité (motopompes incendie, groupes électrogènes de secours, etc.).

En ce qui concerne les émissions liées à l’usage des produits vendus, Rubis Énergie (ainsi que la JV Rubis Terminal de façon très marginale) distribue des produits pétroliers qui émettent, lors de leur utilisation par la clientèle, du CO2. C’est donc ce poste qui constitue la principale source d’émissions de CO2 du Groupe et la quasi-intégralité des émissions du scope 3, bien qu’en 2021, 52 % de la marge brute provenait des ventes de gaz liquéfiés et de bitumes qui sont des produits moins ou pas émetteurs de CO2 lors de leur utilisation. Ces émissions correspondent à 14 % des émissions totales du Groupe.

En 2021, une baisse (- 5 %) des émissions des scopes 1 et 2 a été observée. Elle s’explique notamment par le redémarrage retardé d’une turbine diesel de SARA (- 10 kt), contrebalancé en partie par une consommation d’électricité venant du réseau (+ 4 kt) et par des modifications des opérations logistiques maritimes dans les Caraïbes (- 11 kt). Une meilleure efficacité énergétique des installations a par ailleurs permis de limiter la hausse des émissions d’opération malgré la croissance de l’activité de vente de bitume (+ 3 kt). En outre, en scope 3 hors produits vendus, la hausse de l’activité de distribution de gaz liquéfiés et de carburants en 2021 (après un exercice 2020 ayant été plus marqué par la baisse des volumes en raison de la pandémie) a entraîné une augmentation des émissions liées à leur transport par camion. L’augmentation des émissions de la JV Rubis Terminal s’explique en particulier par l’intégration de Tepsa qui représente un quart des capacités de stockage de la JV.

4.3.4.3Indicateurs d’intensité carbone
Rubis Énergie

Indicateur d’intensité 
carbone opérationnelle

2021

2020

2019

Tonnes eqCO2

(scopes 1 et 2)/RBE

0,393

0,450

0,469

Comme annoncé dans le Document d’enregistrement universel 2020, Rubis Énergie a défini en 2021 un indicateur plus pertinent que celui précédemment utilisé pour évaluer l’intensité carbone de ses opérations. En effet, l’indicateur auparavant calculé rapportait les émissions de CO2 des scopes 1 et 2 aux volumes d’émissions vendues en mégawattheures (MWh). Or, pour certaines activités, aucune émission n’est liée à l’utilisation des produits vendus. Notamment, les ventes de bitume ne peuvent être converties en MWh puisque le bitume n’a pas d’usage énergétique par nos clients (utilisation pour des projets d’infrastructures routières plus particulièrement). L’indicateur ne reflétait donc pas correctement la diversité des activités de Rubis Énergie et le résultat de ses actions pour réduire les émissions carbone de ses opérations.

Entre 2020 et 2021, l’indicateur d’intensité carbone des opérations (émissions de CO2 scopes 1 et 2 de Rubis Énergie rapportées au RBE) a baissé de près de 13 %. Cette baisse de l’indicateur est liée (pour environ 50 %) d’une part à une réduction des émissions de SARA spécifique et ponctuelle (grand arrêt) ayant peu impacté le RBE en proportion, d’autre part à une amélioration en partie structurelle et en partie conjoncturelle des émissions du shipping au regard des volumes traités en augmentation.

JV Rubis Terminal

Un changement de méthode a été introduit entre 2019 et 2020 selon lequelle la JV Rubis Terminal considère désormais les volumes de produits sortis (throughput out) au lieu des volumes de produits entrés et sortis (throughput in + out) comme référence, afin de s’aligner sur d’autres indicateurs financiers qui utilisent également le throughput out comme référence.

Par ailleurs, la JV Rubis Terminal distingue les dépôts selon trois catégories d’activités : les dépôts de distribution de combustibles (36 % de la capacité de stockage de la JV Rubis Terminal) ; les dépôts mixtes (46 %) et les dépôts de produits chimiques (18 %).

Indicateurs

2021

2020

2019

kg CO2/tonne de throughput out (total tous dépôts)

1,62

2,04

Non disponible

La réduction de cet indicateur correspond pour l’essentiel à l’entrée de Tepsa dans le périmètre de la JV Rubis Terminal qui présente de meilleures performances à celles des dépôts mixtes existants au sein de la JV Rubis Terminal. À périmètre constant, l’ensemble des sites se sont améliorés grâce à des opérations de changement d’installations pour de nouveaux combustibles et des activités de chauffe qui se sont arrêtées.

 

Production et consommation d’énergie des sites industriels

(en GJ)

Production d’énergie

Consommation d’énergie

2021

2020

2019

2021

2020

2019

Raffinage (Support & Services)

349 630

406 231

604 977

1 105 741

1 193 241

1 750 229

Distribution

NA

NA

NA

358 687

454 130

420 865

JV Rubis Terminal

NA

NA

NA

423 631

363 155

362 913

  • Dont part du Groupe

NA

NA

NA

232 997

199 735

NA

La raffinerie est équipée d’une turbine à combustion en cogénération pour la production d’électricité (3,5 MW) et de vapeur surchauffée (9 t/h) ; deux chaudières produisent également de la vapeur surchauffée, l’une principale (22 t/h) et l’autre secondaire (15 t/h). En 2021, le volume global d’énergie produite (électricité et vapeurs) a représenté 32 % de l’énergie consommée sur la période, soit une proportion stable par rapport à 2020.

L’activité de Distribution n’est pas productrice d’énergie ou de manière très marginale à ce stade. Un programme de solarisation de nos sites et de certaines stations-service est en cours (puissance totale installée de 137 kWc au 31 décembre 2021).

En 2021, la consommation nette d’énergie des sites de la JV Rubis Terminal varie par rapport à celle de 2020. Cette augmentation est notamment la résultante de deux phénomènes marquants : d’une part, l’augmentation générale du throughput en 2021 qui amène à retrouver le trafic de 2019 en distribution de combustibles et une augmentation forte en chimie et, d’autre part, l’intégration de Tepsa (filiale espagnole) dans le périmètre. Bien qu’elle soit performante en termes de consommation d’énergie, particulièrement en ce qui concerne les combustibles de chauffe, une augmentation plus forte de la consommation d’électricité est constatée. En outre, cette augmentation relative est également liée à la diversification des produits stockés et l’augmentation du stockage de produits chauffés nécessitant de l’énergie pour les maintenir à température (noir de carbone à 50 °C et bitume à 170 °C), pour traiter les vapeurs toxiques et pour assurer l’inertage (procédé visant à supprimer/réduire le risque de phénomène accidentel lié à la manipulation de produits explosifs ou inflammables).

4.3.5Table de correspondance TCFD

En 2017, la TCFD (Task force on climat-related Financial Disclosures) du Conseil de Stabilité Financière du G20 a publié ses recommandations en matière d’informations relatives au climat à publier par les entreprises.

Thématiques

Recommandations de la TCFD

Source de l’information dans le reporting de Rubis

Gouvernance

Décrire la gouvernance de l’organisation concernant les risques et opportunités relatifs au climat.

  • Décrire la supervision des risques et opportunités relatifs au climat par le Conseil d’Administration.
  • Décrire le rôle du management dans l’évaluation et la gestion des risques et opportunités relatifs au climat.

DEU 2021 – section 4.3.1

CDP C1.1

DEU 2021 – section 4.3.1

CDP C1.2

Stratégie

Décrire les impacts existants et potentiels des risques et opportunités relatifs au climat sur les activités de l’organisation, sa stratégie et sa planification financière, dans la mesure où l’information est pertinente.

  • Décrire les risques et opportunités relatifs au climat que l’organisation a identifiés pour le court, moyen et long terme.
  • Décrire les impacts des risques et opportunités relatifs au climat sur les activités de l’organisation, sa stratégie et sa planification financière.
  • Décrire la résilience de la stratégie de l’organisation, en prenant en considération différents scénarios relatifs au climat, y compris un scénario à 2 °C ou moins.

DEU 2021 – section 4.3.2

CDP C2.2

DEU 2021 – section 4.3.2

CDP 3.3

 

Gestion des risques

Décrire comment l’organisation identifie, évalue et gère les risques relatifs au climat.

  • Décrire les processus de l’organisation pour identifier et évaluer les risques relatifs au climat.
  • Décrire les processus de l’organisation pour gérer les risques relatifs au climat.
  • Décrire comment les processus pour identifier, évaluer et gérer les risques relatifs au climat sont intégrés dans le management des risques de l’organisation.

DEU 2021 – section 4.3.3

CDP C2.1

DEU 2021 – section 4.3.3

CDP

DEU 2021 – section 4.3.3

CDP C2.2

Indicateurs et objectifs

Décrire les indicateurs et objectifs utilisés pour évaluer et gérer les risques et opportunités relatifs au climat, dans la mesure où l’information est pertinente.

  • Décrire les indicateurs utilisés par l’organisation pour évaluer les risques et opportunités relatifs au climat, en liaison avec sa stratégie et son processus de management des risques.
  • Publier les émissions de gaz à effet de serre (GES) des scope 1, scope 2, et, si c’est pertinent, scope 3 et les risques correspondants.
  • Décrire les objectifs utilisés par l’organisation pour gérer les risques et opportunités relatifs au climat et sa performance par rapport aux objectifs.

DEU 2021 – section 4.3.4

CDP C6

DEU 2021 – section 4.3.4

CDP C6

DEU 2021 – section 4.3.4

CDP C4.1