2.1Rapport d’activité pour l’exercice 2021

Groupe Rubis

Malgré un environnement marqué par la persistance de la crise sanitaire, l’extrême volatilité des prix de l’énergie et les tensions inflationnistes, le Groupe a démontré une nouvelle fois la solidité de son modèle d’affaires, réussissant à générer une croissance de son résultat net part du Groupe de 4 % et de sa capacité d’autofinancement (hors Rubis Terminal) de 7 % par rapport à 2020. Le résultat net part du Groupe ajusté (hors éléments non récurrents, charges IFRS 2 et contribution de Rubis Terminal) retrouve quasiment le niveau de résultat prépandémie (niveau record enregistré en 2019) et ce, malgré les contraintes ayant pesé sur la mobilité globale.

L’année 2021 est aussi l’année d’un virage stratégique majeur avec l'annonce d'une acquisition significative dans le secteur photovoltaïque et un développement dans l’hydrogène, faisant entrer Rubis de plain-pied dans la transition énergétique.

Résultats consolidés au 31 décembre

(en millions d’euros)

2021

2020

2019

2021 vs 2020

2021 vs 2019

Chiffre d’affaires

4 589

3 902

5 228

+ 18 %

- 12 %

Résultat brut d’exploitation (RBE)

532

506

524

+ 5 %

+ 2 %

Résultat opérationnel courant (ROC), dont

392

366

412

+ 7 %

- 5 %

  • Distribution

289

269

324

+ 8 %

- 11 %

  • Support & Services

123

120

108

+ 2 %

+ 13 %

Résultat net part du Groupe, dont

293

280

307

+ 4 %

- 5 %

  • Résultat net des activités poursuivies, part du Groupe

293

180

279

+ 62 %

+ 5 %

  • Résultat net des activités destinées à être cédées, part du Groupe

-

100

28

NA

NA

Résultat part du Groupe hors éléments non récurrents, charge IFRS 2 et hors Rubis Terminal

288

247

291

+ 16 %

- 1 %

Capacité d’autofinancement hors Rubis Terminal

465

433

461

+ 7 %

+ 1 %

Investissements industriels hors Rubis Terminal

206

219

168

 

 

Dette financière nette (DFN) hors IFRS 16

438

180

637

 

 

DFN/RBE hors IFRS 16

0,9

0,4

1,3

 

 

Bénéfice par action dilué

2,86 €

2,72 €

3,09 €

+ 5 %

- 7 %

Dividende par action

1,86 €*

1,80 €

1,75 €

+ 3 %

+ 6 %

* Montant proposé à l’AG du 9 juin 2022.

Le positionnement multipays et multisegments du Groupe, ainsi que sa structure duale midstream/downstream, a permis de surmonter les difficultés de tous ordres, tandis que la JV Rubis Terminal a démontré à nouveau sa résilience et a réussi l’intégration de sa filiale Tepsa en Espagne, permettant de générer une croissance de son RBE de 6 % hors Turquie.

Le Groupe conserve une capacité de rebond avec :

  • le retour progressif des volumes d’avant Covid, notamment dans les Caraïbes où tourisme et aviation sont toujours à la moitié des volumes de 2019 ;
  • le potentiel de croissance en Afrique de l’Est grâce aux investissements consentis ;
  • le retour à une situation normalisée à Madagascar ;
  • une stabilisation de la situation à Haïti.

La situation financière du Groupe en fin d’exercice reste solide, avec un ratio d’endettement net rapporté au résultat brut d’exploitation inférieur à 1. Post-acquisition de Photosol, ce même ratio est estimé à 2,5 fois, ramené à 1,7 en ajustant de l’endettement projet (sans recours).

Bilan résumé

(en millions d’euros)

31/12/2021

31/12/2020

Fonds propres totaux, dont

2 736

2 620

  • Part du Groupe

2 617

2 501

Disponibilités

875

1 082

Dette financière hors obligations locatives

1 313

1 261

Dette financière nette*

438

180

Ratio dette nette/fonds propres*

16 %

7 %

Ratio dette nette/RBE*

0,9

0,4

* Hors IFRS 16.

 

 

Au total, Rubis a généré une capacité d’autofinancement de 465 millions d’euros (+ 7 % par rapport à 2020, excluant Rubis Terminal). À l’inverse de l’exercice 2020, le retournement à la hausse des prix des approvisionnements a généré une variation de fonds de roulement de 191 millions d’euros, portant le cash-flow opérationnel à 274 millions d’euros.

Les investissements sont en ligne avec la tendance à long terme du Groupe, à 205 millions d’euros, et se répartissent à hauteur des deux tiers pour la maintenance et d’un tiers pour la croissance. Un montant de 79 millions d’euros a été investi dans la société HDF Energy (Hydrogène de France), avec une participation de 18,5 % doublée d’un accord industriel.

Enfin, 153 millions d’euros ont été consacrés à un programme de rachat d’actions, pour annulation.

La dette financière, hors obligations locatives, au 31 décembre 2021 est principalement constituée d’emprunts auprès d’établissements de crédit pour un montant total de 1 014 millions d’euros, dont 228 millions d’euros à échéance inférieure à un an, et de 276 millions d’euros de concours bancaires. Compte tenu du ratio de dette nette sur fonds propres du Groupe au 31 décembre 2021, ainsi que du niveau de la capacité d’autofinancement, l’échéance de cette dette n’est pas susceptible d’être remise en cause du fait des covenants. L’augmentation nette de la dette financière en comparaison au 31 décembre 2020 est principalement expliquée par le programme de rachat d'actions (153 millions d'euros), la participation dans HDF Energy (79 millions d'euros) et l'augmentation du besoin en fonds de roulement (191 millions d'euros).

Analyse du mouvement de la position financière nette

(en millions d’euros)

 

Situation financière (hors obligations locatives) au 31 décembre 2020

(180)

Capacité d’autofinancement

465

Variation du besoin en fonds de roulement, y compris impôts payés

(191)

Investissements du Groupe

(205)

Acquisitions nettes d’actifs financiers

(81)

Autres flux d’investissements nets en lien principalement avec Rubis Terminal

20

Variation des prêts, avances et autres flux (dont obligations locatives)

(25)

Dividendes aux actionnaires et minoritaires

(97)

Rachat d’actions (réduction de capital)

(153)

Augmentation de capital

7

Incidences des variations de périmètre et change

2

Situation financière (hors obligations locatives) au 31 décembre 2021

(438)

Branche Distribution

La branche Distribution regroupe l’ensemble des activités de distribution de carburants (réseaux de stations-service), gaz liquéfiés, bitumes, fioul commercial, aviation, marine, lubrifiants réalisés sur trois zones géographiques : Europe, Caraïbes et Afrique.

Cotations des produits pétroliers

Les cotations du gazole (en USD) affichent une hausse de 59 % par rapport à 2020 avec une forte volatilité au cours de l’exercice. Cette évolution a pesé sur les marges unitaires qui sont en retrait de 5 % par rapport à 2020 et de 3 % par rapport à 2019.

D’une façon générale, Rubis est positionné sur des marchés qui lui permettent de transférer au client final la volatilité des prix (système de prix libres ou sous formule) et ainsi de constater sur une longue période une stabilité de ses marges.

Marge peu exposée à la volatilité des prix pétroliers
RUB2021_URD_FR_F003_HD.png
Synthèse de l’activité en volumes sur l’exercice 2021

Les volumes en Distribution finale progressent de 7 % par rapport à 2020. En dépit de volumes aviation encore en retrait significatif par rapport à 2019, ces volumes sont proches du niveau atteint avant la pandémie, grâce à la résilience des ventes de GPL et la forte croissance des ventes de bitumes.

Évolution des volumes commercialisés par région

(en milliers de m3)

2021

2020

2019

2021 vs 2020

2021 vs 2019*

2021 vs 2019*
 hors aviation

Europe

872

816

900

+ 7 %

- 3 %

- 3 %

Caraïbes

2 070

1 963

2 298

+ 5 %

- 10 %

- 4 %

Afrique

2 459

2 269

2 296

+ 8 %

+ 11 %

+ 12 %

Total

5 401

5 049

5 494

+ 7 %

- 3 %

+ 1 %

* 2021 vs 2019 hors Afrique de l’Est suite à la restructuration du portefeuille de contrats en 2019/2020.

 

Opérant à travers ses 31 centres de profit, la branche a commercialisé 5,4 millions de m3 sur la période en distribution finale (+ 7 %).

Ces mêmes volumes se répartissent selon trois zones géographiques : Europe (16 %), Caraïbes (38 %) et Afrique (46 %), fournissant au Groupe une excellente diversité à la fois climatique, économique (pays émergents et économies développées) et par type d’utilisation (résidentielle, transports, industries, utilities, aviation, marine, lubrifiants).

Par catégorie de produits, les volumes se répartissent ainsi : 68 % pour l’ensemble des fiouls (carburant automobile, aviation, gazole non routier, lubrifiants), 23 % pour les GPL et 9 % pour les bitumes.

Marge commerciale

La marge commerciale brute atteint 633 millions d’euros, en augmentation de 2 %, mais toujours en deçà du niveau record de 2019, en raison de la pandémie et de la baisse de la contribution de Haïti. Après une forte avancée de la marge unitaire en 2020 en raison de la chute des prix pétroliers, la marge unitaire en 2021 est en retrait de 5 % par rapport à 2020, mais reste toutefois au-dessus des niveaux de 2019 pour l’Afrique et l’Europe.

Marge brute Distribution

(en millions d’euros)

2021

2020

2019

2021 vs 2020

2021 vs 2019

Europe

195

193

192

+ 1 %

+ 1 %

Caraïbes

207

208

267

- 1 %

- 22 %

Afrique

231

218

203

+ 6 %

+ 14 %

Total

633

620

662

+ 2 %

- 4 %

Marge unitaire Distribution

(en euros/m3)

2021

2020

2019

2021 vs 2020

2021 vs 2019

Europe

223

237

213

- 6 %

+ 5 %

Caraïbes

100

106

116

- 6 %

- 14 %

Afrique

94

96

88

- 2 %

+ 6 %

Total

117

123

120

- 5 %

- 3 %

 

Résultats du pôle Distribution

Les agrégats opérationnels RBE et ROC enregistrent une hausse respectivement de 5 % et 8 % en 2021 sans toutefois retrouver le niveau atteint en 2019 (en retrait de 6 % et 11 % respectivement).

Résultats du pôle Distribution au 31 décembre

(en millions d’euros)

2021

2020

2019

2021 vs 2020

2021 vs 2019

Volumes distribués (en milliers de m3)

5 401

5 049

5 494

+ 7 %

- 2 %

Chiffre d’affaires

3 993

3 334

4 383

+ 20 %

- 9 %

RBE

387

370

413

+ 5 %

- 6 %

ROC

289

269

324

+ 8 %

- 11 %

Capacité d’autofinancement

320

308

351

+ 4 %

- 9 %

Investissements

159

135

109

 

 

L’Europe, grâce à son positionnement GPL, enregistre un ROC de 71 millions d’euros, en hausse de 16 % par rapport à 2020 et au-dessus du niveau pré-Covid (62 millions d’euros).

La région Caraïbes a enregistré une amélioration significative au second semestre 2021, tirée par le rebond du secteur tourisme/aviation. La situation à Haïti est restée tendue, mais a laissé entrevoir des signes de stabilisation en fin d’exercice. Au total, le ROC atteint 82 millions d’euros, contre 80 millions d’euros en 2020.

Enfin, l’Afrique enregistre une excellente performance annuelle avec un ROC de 136 millions d’euros (+ 6 % vs 2020). La progression des volumes et de la contribution du Kenya, grâce aux actions engagées (investissements commerciaux et rebranding) et le fort rebond des résultats à La Réunion, sont les principaux facteurs de cette performance.

Répartition du ROC par région

(en millions d’euros)

2021

2020

2019

2021 vs 2020

2021 vs 2019

Europe

71

61

62

+ 16 %

+ 15 %

Caraïbes

82

80

139

+ 3 %

- 41 %

Afrique

136

128

123

+ 6 %

+ 10 %

Total

289

269

324

+ 8 %

- 11 %

Les investissements de l’exercice atteignent 159 millions d’euros se répartissant sur les 27 filiales opérationnelles et concernent des investissements courants (stations-service, terminaux, réservoirs, bouteilles, installations en clientèle), destinés principalement à accompagner la croissance des parts de marché d'une part, et la maintenance des installations d'autre part.

 

Europe
Espagne – France – Îles anglo-normandes – Portugal – Suisse

 

Résultat du sous-groupe Europe au 31 décembre

(en millions d’euros)

2021

2020

2019

2021 vs 2020

2021 vs 2019

Volumes distribués (en milliers de m3)

872

816

900

+ 7 %

- 3 %

Chiffre d’affaires

682

551

659

+ 24 %

+ 3 %

RBE

105

96

97

+ 10 %

+ 9 %

ROC

71

61

62

+ 16 %

+ 14 %

Investissements

30

39

28

 

 

La zone Europe a le positionnement gaz liquéfiés le plus fort du Groupe (≈ 75 % des volumes) et corrélativement une demande plus résidentielle, ce qui explique une plus faible exposition aux restrictions sanitaires.

L’indice climatique indique des mois d’hiver plus rigoureux en 2021 relativement à 2020, à hauteur de 17 %. Cet élément, combiné aux moindres restrictions, explique la bonne tenue des volumes sur la période à + 7 %. L’environnement de forte hausse des prix d’approvisionnement (+ 59 %) a toutefois pesé sur les marges unitaires qui s’effritent de 6 %. Enfin, un effet base déprimé en 2020, notamment en raison d’effets stocks négatifs, explique la progression du ROC de 16 %, dépassant le niveau de 2019 (+ 14 %).

 

Caraïbes
Antilles et Guyane françaises – Bermudes – Eastern Caribbean – Guyana – Haïti – Jamaïque – Suriname – Western Caribbean

 

Résultats du sous-groupe Caraïbes au 31 décembre

(en millions d’euros)

2021

2020

2019

2021 vs 2020

2021 vs 2019

Volumes distribués (en milliers de m3)

2 070

1 963

2 298

+ 5 %

- 10 %

Chiffre d’affaires

1 649

1 333

1 851

+ 24 %

- 11 %

RBE

114

115

167

- 1 %

- 32 %

ROC

82

80

139

+ 3 %

- 41 %

Investissements

49

34

46

 

 

Au total, 19 implantations assurent la distribution locale de carburants (400 stations-service, aviation, commercial, GPL et lubrifiants).

La zone Caraïbes a enregistré une reprise de ses volumes de 5 % après la forte baisse (- 15 %) en 2020. Bien qu’en fort rebond (+ 34 %), les volumes aviation restent à près de la moitié des volumes commercialisés avant la pandémie. Les autres segments poursuivent leur rebond, à l’exception du secteur GPL affecté par la situation exceptionnelle à Haïti. Les conditions économiques, politiques et de sécurité à Haïti sont restées difficiles. Hors Haïti, le ROC de la zone Caraïbes affiche une progression de 20 %.

Afrique
Afrique de l’Ouest (activité bitume) – Afrique australe – Afrique de l’Est – La Réunion – Madagascar – Maroc

 

Résultats du sous-groupe Afrique au 31 décembre

(en millions d’euros)

2021

2020

2019

2021 vs 2020

2021 vs 2019

Volumes distribués (en milliers de m3)

2 459

2 269

2 296

+ 8 %

+ 7 %

Chiffre d’affaires

1 662

1 450

1 874

+ 15 %

- 11 %

RBE

167

159

148

+ 5 %

+ 13 %

ROC

136

128

123

+ 6 %

+ 10 %

Investissements

80

62

36

 

 

Les résultats sont en forte progression à l’exception de Madagascar en distribution de produits pétroliers (structure de prix) et du secteur bitumes (fin de contrats d’approvisionnement avantageux).

À Madagascar, le gel de la structure de prix au moment où les prix internationaux remontaient a fortement pénalisé les marges de distribution et les résultats. Les pouvoirs publics reconnaissent le manque à gagner de la profession et s’emploient à mettre en place des mesures de compensation.

Le secteur bitumes a continué à connaître de bons développements au niveau commercial (volumes : + 33 %) mais a néanmoins été pénalisé par le retour à des conditions normales d’approvisionnement après un exercice 2020 qui avait bénéficié de contrats particulièrement avantageux.

En Afrique de l’Est, les résultats (ROC) continuent leur progression à + 38 %, malgré une année chaotique en raison de confinements chroniques ; le programme de rénovation des stations intégrant un rebranding et l’ouverture de commerces associés est en phase d’accélération (171 stations ont été rénovées sur un réseau d’environ 400) avec des résultats concrets sur la fréquentation des points de ventes et sur les débits unitaires moyens.

Branche Support & Services

Madagascar – Martinique (SARA) – Haïti – La Barbade et Dubaï (négoce) – Transport maritime

 

Résultats de la branche Support & Services au 31 décembre

(en millions d’euros)

2021

2020

2019

2021 vs 2020

2021 vs 2019

Chiffre d’affaires

596

568

845

+ 5 %

- 29 %

RBE

165

158

131

+ 4 %

+ 26 %

ROC, dont

123

120

108

+ 2 %

+ 13 %

  • SARA

26

44

39

- 41 %

- 34 %

  • Support & Services

97

76

68

+ 28 %

+ 43 %

Capacité d’autofinancement

155

140

119

+ 10 %

+ 30 %

Investissements

46

84

57

 

 

Ce sous-ensemble regroupe les outils d’approvisionnement de Rubis Énergie en produits pétroliers et bitumes :

  • la participation de 71 % dans la raffinerie des Antilles (SARA) ;
  • l’activité négoce-approvisionnement, active en produits blancs dans les Caraïbes (la Barbade) et surtout en bitumes dans la zone Afrique/Moyen-Orient avec un siège opérationnel à Dubaï ;
  • en support-logistique, les activités shipping (15 navires dont 6 en pleine propriété) et « stockage et pipe » à Madagascar.

Les résultats de la raffinerie SARA ont connu une forte volatilité entre 2019 et 2021, du fait notamment des travaux liés au Grand Arrêt : les résultats restent néanmoins régulés par une formule garantissant un retour de 9 % sur les capitaux propres. De fait, la contribution moyenne 2020/2021 de 35 millions d’euros en ROC est en ligne avec les précédents exercices.

La contribution de l’activité Support & Services (hors SARA) atteint 97 millions d’euros (+ 28 %) et se décompose de la façon suivante :

  • les volumes traités en négoce-approvisionnement font ressortir une progression des marges unitaires tandis que le shipping a bénéficié de l’effet conjugué de meilleurs taux de fret, des investissements dans de nouveaux navires et du développement des ventes de bitumes en Afrique ;
  • les activités de services portuaires et pipe à Madagascar ont repris leur rythme normal, après un exercice 2020 affecté par les restrictions dues à la pandémie.

Contribution de la JV Rubis Terminal

Dans l’environnement Covid, la JV Rubis Terminal a démontré une exceptionnelle résilience enregistrant une progression de son RBE de 6 % à 121 millions d’euros en intégrant en proforma la filiale espagnole Tepsa sur 12 mois 2020 et hors Turquie.

En janvier 2022, Rubis Terminal a finalisé la cession de son activité en Turquie, recentrant ainsi ses activités en Europe et réduisant la volatilité de ses résultats. Hors Turquie, les recettes de stockage progressent de 5 % dont + 7 % pour les produits pétroliers, tirées par la demande de biocarburants en Espagne (+ 46 %). La tendance en stockage chimie est restée ferme (+ 4 %), notamment dans la zone ARA. L’Espagne, pour sa première année complète de contribution, est en progression de 6 %. La Turquie, cédée début 2022, était en recul de 26 % en raison de l’absence de contango.

Le taux d’utilisation moyen des capacités est en hausse à 93 % contre 91,5 %.

Résultats commerciaux et financiers de la JV Rubis Terminal hors Turquie

(en millions d’euros)

2021

2020 PF*

Variation

Prestations de stockage (y compris 50 % de la JV d’Anvers), dont

222

212

+ 5 %

Produits pétroliers

122

114

+ 8 %

  • dont biocarburants

22

15

+ 46 %

Produits chimiques

88

85

+ 4 %

Produits agroalimentaires

13

14

- 6 %

Répartition par pays

 

 

 

France

115

112

+ 2 %

Espagne

59

55

+ 6 %

ARA

50

45

+ 11 %

RBE (y compris 50 % de la JV d’Anvers)

121

114

+ 6 %

* Base proforma intégrant Tepsa depuis le 01/01/2020.

La structure de coûts a été bien maîtrisée (+ 1,4 %) permettant de générer un RBE de 121 millions d’euros en croissance de 6 % par rapport à 2020 proforma.

Les investissements de l’exercice ont représenté 58 millions d’euros (incluant 50 % d’Anvers) contre 71 millions d’euros et se répartissent en :

  • investissements de maintenance du périmètre consolidé : 27 millions d’euros contre 32 millions d’euros ;
  • investissements de développement du périmètre consolidé : 31 millions d’euros contre 40 millions d’euros.
Réconciliation du résultat opérationnel de Rubis Terminal à la quote-part du résultat de la JV

(en millions d’euros)

2021 (12 mois)

2020 (8 mois)

Résultat opérationnel

53,6

39,3

Charge d’intérêt

38,0

19,7

Impôt

5,1

(9,0)

Résultat net total

6,7

9,4

QP résultat JV RT revenant à Rubis

4,7

4,3

Dividende versé à Rubis

18,9

-

Valeur de la participation chez Rubis SCA

304,6

316,6

Le cash-flow libre après impôt, charges financières et investissement de maintenance atteint 50 millions d’euros en base annuelle, ce qui, par rapport au total des fonds propres de 554 millions d’euros, fait ressortir un cash return de 9 %.

Annexe

Réconciliation du résultat net part du Groupe au résultat net ajusté part du Groupe

(en millions d’euros)

2021

2020

2019

2021 vs 2020

2021 vs 2019

Résultat net part du Groupe

293

280

307

+ 4 %

- 5 %

Résultat net des activités cédées

 

(17)

(28)

 

 

Contribution SME (JV Rubis Terminal)

(5)

(4)

 

 

 

Contribution SME (CLC Portugal)

(1)

 

 

 

 

Paiement en actions management (1)

4

9

5

 

 

Plus-value de cession (Rubis Terminal)

 

(83)

 

 

 

Perte de valeur (Haïti)

 

46

 

 

 

Dépréciation d’actifs financiers (2)

 

17

 

 

 

Frais liés à l’acquisition de KenolKobil et autre effet périmètre (3)

 

 

6

 

 

Gain sur cession d’actifs

(3)

 

 

 

 

Résultat net part du Groupe hors éléments 
non récurrents et hors JV RT

288

247

291

+ 16 %

- 1 %

(1) Neutralisé en raison de la volatilité, sans effet d’impôt.

(2) Dépréciation d’actifs financiers 24,6 M€ (montant net après impôt : 16,7 M€).

(3) Dont frais d’acquisition KenolKobil 7 M€ (montant net après impôt 5 M€).

Composition de dette nette/RBE hors IFRS 16

(en millions d’euros)

2021

2020

2019

Dette financière nette (DFN)

438

180

637

RBE

532

506

524

Charges de loyers IFRS 16

(42)

(44)

(27)

RBE hors IFRS 16

490

462

497

DFN/RBE hors IFRS 16

0,9

0,4

1,3

 

Du fait des arrondis, l’addition des chiffres figurant dans ces tableaux et d’autres documents peut ne pas exactement correspondre aux totaux et les pourcentages peuvent ne pas refléter exactement les valeurs absolues.